Emmanuel Macron tente de calmer le jeu
Le Président nous annonce comment les choses vont arriver, et c'est une certitude, elles arriveront malgré nous. La hausse du prix du carburant est inévitable et affectera la plupart des gens actifs, que ce soit sur la route du travail, ou la route lambda. Il assure qu'il en est désolé, et comprend la future souffrance des travailleurs : 78 % des Français estiment le blocage des routes du 17 Novembre. Bien sûr, une révolte est à venir, et ce n'est pas ce que recherche notre président. Sa sensibilité va plus loin, en nous laissant la possibilité de bénéficier d'une aide au transport, notamment pour ceux qui doivent impérativement se déplacer plus de 30 kilomètres par jour pour se rendre sur leur lieu de travail. Est-ce suffisant ? Bien sûr que non. Le prix des carburants se stabilise actuellement autour de 1,52 ou 1,53 euro le litre, tant pour l'essence sans-plomb 95 que pour le gazole des diesels (Moyenne Nationale collectée par l'UFIP).
Demain, le prix du diesel à la pompe va augmenter de 6,5 centimes d'euros par litre ! Il devrait donc passer la barre des 1,50 euro par litre, si l'on part du tarif constaté au 21 septembre 2018. Cette augmentation n'est pas semblable à celles déjà rencontrées auparavant. Celle-ci fait boom, et surtout dans le porte-monnaie. Suite à cela les initiatives se multiplient sur les réseaux sociaux. Notamment sur Facebook, avec une vidéo postée par l'utilisatrice Jacline Mouraud le Mardi 30 Octobre 2018 : Vidéo d'appel à la manifestation contre la hausse du prix du carburant (https://www.facebook.com/jacline.H/videos/10218147874947841/). Un tweet de Jordan Bardella nous annonce que dans cette Hausse, ce n'est pas seulement le carburant qui est mis en jeu : Il y a aussi le péage (+2 %) ou encore le contrôle technique (+20 %).
Une pétition contre la loi sur le site change.org compte déjà plus de 370 000 signatures. Priscillia Ludosky, une Seine-et-Marnaise, demande la fin des hausses de taxes sur l'essence et le gazole. Pour elle, le gouvernement ne peut pas justifier ses hausses, que ce soit au niveau de l'écologie, ou de l'économie. Dans ce mouvement de révolte, Marine le Pen et ses partisans rejoignent la horde grandissante, et ce n'est pas pour rien, car elle-même est en contact direct avec la population. «?Il va falloir que le gouvernement comprenne que les Français n'en peuvent plus, ils ne peuvent plus se déplacer en voiture ».
Un impact à grande échelle
Que ce soit le riche, le pauvre, le travailleur ou non, la majorité des gens utilisent la voiture. Pour le travail, pour les courses, ou aller au cinéma, chacun a besoin d'un moyen de transport adapté. Cette utilisation est mise en péril par cette augmentation plus que soudaine : Car oui, sans le pouvoir de déplacement automobile, comment les gens feront d'après-vous ? Il était déjà difficile pour beaucoup de se contraindre à une limitation de vitesse, qui a engendré une augmentation du temps sur la route, et également du nombre d'automobilistes, et donc de bouchons.
Aux abords des grandes villes, panique générale. À cela se rajoute ce second problème, qui n'est pas prêt de se résoudre, mais plutôt d'empirer les choses. Revenons sur le discours de Macron à ce sujet : « J'assume parfaitement que la fiscalité due au diesel soit au niveau de celle de l'essence et je préfère la taxation du carburant à la taxation du travail ». Ce qu'il faut comprendre ici, c'est que beaucoup risquent de devoir changer leur stratégie de déplacement.
Quelques alternatives supplémentaires
Elles ne sont pas négligeables, et on n'y pense pas assez souvent, mais d'après les consultants automobiles, chacun aura le temps de s'y mettre. La plupart des automobilistes utilisaient et utilisent le Diesel pour des raisons déjà économiques. Maintenant, il va falloir trouver une solution de secours, puisque le déplacement reste une nécessité. Faut-il changer de véhicule ? La réponse est non, puisque le but est d'unifier les prix des carburants, et il ne servirait à rien de gâcher son argent dans un nouveau véhicule pour cette raison. Changer sa manière de conduire et trouver une manière d'économiser notre consommation reste encore la meilleure des solutions. Regardez bien votre tableau de bord, surtout la consommation moyenne, et changez votre comportement sur la route pour plus d'économie et toujours plus de sécurité.
Et oui, si vous roulez moins vite, vous roulerez plus sécuritairement. D'autant plus que vous serez moins fatigué, et plus zen à l'idée de prendre votre volant, Il existe encore une autre solution, les transports en commun, qui restent efficaces, tant au niveau financier qu'au niveau écologique. Cela dit, il n'est pas possible de choisir son horaire, ni même de gagner du temps. D'autres alternatives, elles, sont "plus coûteuses à l'instant T", mais méritent la réflexion à l'investissement sur le long terme, comme la voiture électrique, la mise au rebus des anciennes voitures, avec la prime à la casse/conversion, ou encore la recherche de petites cylindrées etc... Toutes ces solutions sont ainsi possibles, et vous pouvez choisir de les mettre en œuvre, cela ne coûte rien, ou enfin presque.